L'armée américaine expérimente à nouveau des technologies qui semblent sortir des pages d'un roman cyberpunk ou d'une dystopie classique. Cette fois, l'un des sept commandements unifiés des forces armées américaines a testé dans quelle mesure l'intelligence artificielle au niveau actuel de la technologie est capable de prédire l'avenir.
Les résultats de l'expérience récemment achevée, bien sûr, sont inconnus, l'armée n'a rapporté que le fait même de l'événement, quelques détails à ce sujet et en a nommé le but. Et elle est très ambitieuse - développer un système d'information qui permette de prédire l'évolution de la situation opérationnelle plusieurs jours à l'avance avec un haut degré de fiabilité. On ne peut que deviner jusqu'où sont allés les spécialistes de l'IA de l'armée américaine.
L'édition Internet The Drive écrit que l'expérience appelée "Global Information Dominance" (en abrégé - GIDE, traduit par "guide" ou mal orthographié "guide") a été menée par le US Northern Command (NORTHCOM). Il est intéressant de noter qu'il s'agit du troisième événement de ce genre d'affilée organisé à un niveau aussi élevé ces dernières années.
Dans le cadre de GIDE 3, tous les canaux d'information à la disposition des militaires ont été utilisés: du renseignement "classique" fourni par les officiers de terrain et toutes les branches de l'armée, aux informations reçues par les satellites de télédétection de la Terre (tant en portée optique que radio) et un vaste réseau de capteurs d'eau (y compris le fond), basés dans l'air et au sol. En outre, certaines des données provenaient de partenaires commerciaux anonymes - cela peut être interprété comme l'utilisation des ressources de sociétés informatiques telles qu'Amazon, Google et Microsoft, associées au marché des informations personnelles pour les campagnes publicitaires.
Tous les moyens disponibles ont également été utilisés comme canaux entrants et sortants - lignes de communication sécurisées et publiques, filaires, radio, cellulaires, ainsi que par satellite (y compris Starlink et les technologies plus anciennes). Toute cette quantité colossale de données en temps réel a été analysée par un système cloud basé sur l'intelligence artificielle. Sa mission était d'offrir des options pour le développement d'événements dans une région donnée avec un certain degré de fiabilité et le plus longtemps possible.
Bien sûr, il était peu probable que l'armée prédise l'avenir quelques jours à l'avance. Mais personne ne s'attend à un résultat aussi impressionnant si rapidement. Des expérimentations comme GIDE 3 sont menées afin de comprendre, avant même qu'une technologie à part entière n'apparaisse, comment l'exploiter de manière optimale et à quels domaines d'application s'attendre. En fait, ce que les employés de NORTHCOM ont fait de la mi-juillet à la fin juillet, c'est le développement et l'amélioration des groupes d'analyse spécialisés existants, composés de gens ordinaires, pendant plusieurs décennies.
Dans le cadre de toute opération militaire majeure, les unités d'analyse des forces armées américaines forment des équipes spéciales de spécialistes. Ils doivent, séparément du renseignement et du quartier général, analyser dans un court laps de temps toutes les données et plans d'action disponibles afin de voir à l'avance les options pour le développement d'autres événements. En d'autres termes, cela déplace en partie la nécessité d'évaluer tous les résultats imaginables des actions des unités individuelles des commandants à un plus grand nombre de chefs. Cela élargit encore les horizons du siège.
Maintenant, l'armée veut ajouter un champ de vision plus large, bien au-delà des capacités humaines - disponible uniquement pour l'intelligence artificielle. De plus, NORTHCOM n'a pas réinventé la roue et a repris les solutions matérielles et logicielles déjà créées par les différentes branches des forces armées. Ils ont été regroupés et comparés à des ensembles de données encore plus importants. En tout cas, quel que soit le résultat obtenu par le commandement, ses chefs étaient plus que satisfaits. Et c'est un signe désagréable pour tout adversaire probable des États-Unis.